Aujourd'hui j'ai envie de vous partager ce récit, c'est assez personnel, mais finalement, c'est de nos expériences intimes que l'on apprend, alors je me lance, j'ose, dans l'espoir que peut-être ça vous parlera, voir vous aidera dans votre propre chemin ....
"Les vivants ferment les yeux des morts, et les morts ouvrent les yeux des vivants".... Incroyable que cette phrase, issue du très beau documentaire "Et je choisis de vivre" se "représente " ce matin sur Facebook ... car elle résonne avec un sens tout particulier depuis une belle prise de conscience hier.
A cette phrase fait écho celle qui m'est venue, il y a quelques années alors que le travail que j'entreprenais en mémoire cellulaire et les enseignements spirituels que je recevais m'ouvraient les yeux justement, sur mon histoire, et mettaient du sens sur une souffrance qui m'habitait depuis le décès de ma meilleure amie, mais qui était déjà là, de façon plus confuse, depuis qu'un incident dans le métro avait déclenché en moi des peurs inexplicables et plutôt handicapantes au quotidien : "transformer la culpabilité du survivant en responsabilité d'être en vie".
Il y a quelques jours, alors que la vie me présente à nouveau avec une rupture imprévisible et incompréhensible, je le ressens ce choc, cette sidération, l'impression d'être paralysée, ces sensations.... si "familières". Alors, je l'"attends", je m'y prépare, à la souffrance, à la descente qui va s'ensuivre, .... Mais .... cette fois, c'est différent, quelque chose en moi dit OUI, sent que tout cela est juste. Oh les émotions sont bien là, et elles auront besoin d'un peu de temps pour s'exprimer complètement, mais au lieu de souffrance, c'est comme un grand shoot d'amour qui me traverse et qui me porte, une envie de vivre chaque moment avec intensité et présence.
A travers les synchronicités de la vie, je comprends que la vibration de mon histoire, de mon "projet-sens", en d'autres termes, la mémoire de mon corps, a attiré à moi cette situation, cette fois-ci dans la conscience que c'est une opportunité de réparer, de transformer et de guérir cette blessure originelle, cette "culpabilité d'avoir survécu" à 3 frères et sœurs morts pendant leur gestation.
Vivre sa vie, goûter la chance que l'on a de pouvoir faire des expériences, laisser aller les attentes pour accueillir ce qui est avec la confiance que c'est ce dont on a besoin pour évoluer, lâcher l'attachement et la sécurité au risque de se surprendre, de se découvrir, et de sentir doucement, subtilement, souffler un vent de liberté.
Dans 2 jours c'est l'anniversaire de naissance de Karine, ma sœur de cœur, partie il y aura cette année 9 ans. La beauté des synchronicités fait que sa fille est là avec moi pour quelques jours de vacances ... Alors le 22.02.2020, toutes les 2, on pensera fort a toi ma Karinette, on célébrera la vie, la chance que l'on a, de t'avoir connue, de vivre toutes ces expériences, d'apprendre chaque jour, de grandir, d'aimer et d'être aimé.
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